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Le cadre international pour s'adapter au changement climatique

La France est partie prenante de nombreuses conventions internationales centrées sur une priorité : s’adapter au changement climatique. Avec les autres États membres, elle s’allie pour intervenir et porter une position commune en tant qu’Union Européenne dans les négociations climatiques internationales.

La Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques

Cette convention (CCNUCC) fournit le cadre global intergouvernemental pour faire face aux changements climatiques et à leurs effets. Créée en 1992 lors du Sommet de la Terre à Rio, elle rassemble aujourd’hui 197 Parties (dont la France et l’Union européenne), qui se réunissent chaque année lors des Conférences des Parties (COP) pour discuter de sa mise en œuvre.

L’objectif ? « stabiliser, […] les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique ; dans un délai suffisant pour que les écosystèmes puissent s’adapter naturellement aux changements climatiques, que la production alimentaire ne soit pas menacée et que le développement économique puisse se poursuivre d’une manière durable ».

La Convention stipule aussi qu’il « incombe aux Parties de préserver le système climatique dans l’intérêt des générations présentes et futures, sur la base de l’équité et en fonction de leurs responsabilités communes mais différenciées et de leurs capacités respectives ».

Ses analyses s’appuient sur les travaux du Groupement d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui synthétise l’état actuel de la science.

La Convention reconnaît la vulnérabilité de tous les pays face aux effets du changement climatique et appelle à des efforts spécifiques pour atténuer les conséquences, en particulier dans les pays en développement qui manquent de ressources pour le faire par eux-mêmes et qui sont souvent les plus immédiatement impactés.

Dans les premières années, l’adaptation a reçu moins d’attention que l’atténuation : les Parties attendaient plus de certitudes sur les impacts. Lorsque le 3e rapport d’évaluation du GIEC a été publié, la Convention a décidé de s’atteler au problème. Depuis 2010, elle travaille sur l’adaptation dans le cadre du Comité à l’adaptation, installé lors des Accords de Cancùn.

Programmes de travail et accords stratégiques

Le Protocole de Kyoto, 1997

C’est le premier accord à « opérationnaliser » les principes de la Convention. Il engage les pays industrialisés à stabiliser leurs émissions de gaz à effet de serre, là où la Convention les y « invite », leur fixant des objectifs contraignants de réductions d’émissions.

Les Programmes d’action nationaux aux fins de l’adaptation (NAPAs), 2001

Mis en place lors de COP7 ( 2001, Maroc), ces programmes ciblent les pays les moins développés. Ils tiennent compte de leurs vulnérabilités et de leur capacité limitée pour s’adapter au changement climatique. Ils fournissent une liste d’actions prioritaires et de projets d’adaptation, financés par le Fonds pour l’Adaptation.

Le Programme de travail de Nairobi (NWP), 2005

Mis en place à la COP11 (2005, Kenya), il vise à partager l’information et la connaissance autour des pratiques d’adaptation.

Les Accords de Cancùn, 2010

Ils réaffirment que l’adaptation est aussi prioritaire que l’atténuation. Adoptés à la COP16, ils créent de nouveaux dispositifs :

  • le Cadre d’adaptation de Cancùn cherche à réduire la vulnérabilité des pays en développement Parties à la Convention, en prenant en compte leurs besoins immédiats.
  • Le Comité pour l’adaptation fournit aux Parties un soutien technique et promeut les synergies entre les parties.
  • Le Fonds vert pour le climat soutient les pays en développement Parties via des financements thématiques.
  • Les plans nationaux d’adaptations (NAPs) : permettent aux pays les moins développés de communiquer sur leurs besoins de moyen et long terme.
  • Le Groupe d’expert des pays les moins développés (LEG) leur apporte un appui technique..

L'Accord de Paris, 2015

Premier accord international contraignant sur le climat, il a été adopté par les 195 États Parties à la COP21, qui s’engagent dans un nouveau régime climatique : il ne s’agit plus d’imposer par le haut des objectifs aux États mais de partir des politiques nationales. L’objectif ? Rester bien en-dessous de 2 °C de réchauffement mondial comparé à l'ère préindustrielle et poursuivre les efforts pour ne pas dépasser 1,5 °C.

Les Parties actent la reconnaissance de l’adaptation comme enjeu fondamental dans la lutte en lui consacrant un article entier (Article 7).

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