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Mobilité

Adapter la mobilité au changement climatique : réduire la vulnérabilité, modifier les comportements.

Tramway de Lyon
Adapter la mobilité au changement climatique consiste à anticiper en réduisant la vulnérabilité d’un système ou d’un service de transport et à saisir les opportunités offertes par ce changement pour chercher à modifier les comportements de mobilité des personnes en conséquence.

Les impacts du changement climatique sur la mobilité

Effet n° 1 - Sur les infrastructures

La hausse des températures moyennes pourrait entraîner un vieillissement précoce et une dégradation des infrastructures de transport des infrastructures routières et ferroviaires, détériorant le niveau de service.

Effet n° 2 - Sur la navigation

Avec plus d’incertitudes, une baisse des niveaux des eaux intérieures après 2050 pourrait affecter la navigation sur les fleuves et les rivières, et donc le transport des marchandises.

Effet n° 3 - Sur la pratique des modes actifs

La hausse des températures, en hiver, au printemps, et en automne, pourrait faciliter la pratique des modes actifs (marche, vélo). Toutefois, l'augmentation de fréquence et d'intensité des épisodes de forte chaleur en été pourrait rendre ces déplacements inconfortables, en particulier pour les personnes à mobilité réduite.
Le vieillissement de la population, quant à lui, pourrait faire craindre une moindre pratique de ces modes par le grand âge. Mais avant cette période de la vie, inversement, les modes actifs sont tout à fait praticables par des retraités, surtout avec des matériels de plus en plus adaptés, et propices aux courtes distances qui correspondent à une large partie de leurs besoins de déplacements.

Piétons sous la pluie et le vent / Crédit : Laurent Mignaux - Terra
Piétons sous la pluie et le vent / Crédit : Laurent Mignaux - Terra

Effet n° 4 - Sur le tourisme

Le changement climatique conduirait à une modification spatiale et temporelle des flux touristiques : reconversion ou fermeture des stations de moyenne montagne, pression accrue sur les stations de haute altitude. La fréquentation touristique dans le Sud et dans les villes pourrait diminuer l’été en raison des fortes chaleurs, ou à l’inverse augmenter au printemps et à l’automne en raison de températures plus douces.

Effet n° 5 - Sur la distribution spaciale de la population

De possibles recompositions de la distribution spatiale de la population sont à attendre, en raison de l’accroissement des risques dans des zones d’habitat existantes, et de l’évolution des pratiques touristiques.

Effet n° 6 - Sur les risques

La hausse des températures et des précipitations conduirait à une hausse des risques pesant sur les infrastructures (inondations, incendies de forêt, mouvements de terrain, retrait gonflement des argiles, submersion marine et érosion du trait de côte).

Effet n° 7 - Sur la mobilité des voyageurs

La hausse des températures affecterait également le confort des voyageurs lors des épisodes de canicule. Ceci pourrait accroître l’usage de la voiture individuelle climatisée, au détriment des transports en commun et des modes actifs.

Effet n° 8 - Sur les mesures restrictives

Les mesures de restriction de la pollution sont susceptibles d’augmenter, en raison de la recrudescence des vagues de fortes chaleur et de leur incidence sur la pollution.

Effet n° 9 - Sur la mobilité des populations

Les conditions climatiques extrêmes (fortes chaleurs, fortes pluies, fortes neiges) pourraient engendrer des difficultés de déplacement pour tous (perturbations et gênes), en particuliers les populations les plus vulnérables : personnes âgées, jeunes, personnes à mobilité réduite. Ces conditions pourront conduire à modifier le moment du déplacement (dans la journée, décaler les plages horaires de travail aux heures moins perturbées ou différer un déplacement non contraint un autre jour), ou encore à supprimer le déplacement (télétravail).

Dès aujourd’hui, l’adaptation est rendue indispensable par la longue durée d’utilisation des réseaux et matériels de transport. Il s’agit donc de faire évoluer le système de transport pour qu’il soit moins vulnérable, plus résilient, mais aussi plus adapté et adaptable au changement climatique. C'est notamment l'objet de l'action GOUV-5 du deuxième plan national d'adaptation au changement climatique.

Que dit le PNACC 2 ?

Les référentiels techniques seront passés en revue par les services compétents et adaptés autant que nécessaire en donnant la priorité aux secteurs des infrastructures et matériels des réseaux de transport (fiabilité et confort climatique). Le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire (MTES) soutiendra les projets visant à l'adaptation des réseaux et infrastructures de transport.

Pour en savoir plus sur le Plan National d'Adaptation au Changement Climatique

Sept leviers pour s’adapter

 

Définir un scénario d’adaptation consiste à hiérarchiser des leviers en fonction de la situation présente du territoire ou de l’institution.

 

Connaître

Dans un premier temps, il s’agit d’améliorer la connaissance des effets du changement climatique sur le territoire ou l’activité de l’entreprise.

Sensibiliser

Ensuite, il peut s’avérer nécessaire de sensibiliser les acteurs, pour développer la culture du risque, activer la prise de conscience et faire évoluer en conséquence les modes de vie.

Préserver

Ensuite, il convient de préserver l’intégrité des infrastructures stratégiques : s’interroger sur leur localisation présente et future, les protéger du risque d’inondation, de submersion marine (métro, routes) ou des effets du ruissellement urbain (imperméabiliser les revêtements, redimensionner les drainages) et adapter les gestion du trafic et l’information aux voyageurs.

Planifier

La localisation de l’habitat et des activités touristiques et leurs mobilités doivent être adaptées au climat futur par une politique d’urbanisme et d’aménagement limitant l’exposition des populations, une reconversion des zones touristiques moins fréquentées (moyenne montagne en hiver, littoral en été) ou une évolution de l’offre dans les zones plus clémentes (littoral au printemps et en automne, par exemple).

Adapter

Pour éviter un accroissement de l’usage individuel de la voiture climatisée en ville, il s’agit par ailleurs de favoriser le confort d’été des déplacements en modes actifs et en transports en commun et de limiter l’îlot de chaleur urbain (accroître l’albédo des revêtements, utiliser des surfaces claires, végétaliser la voirie, ombrer les voies de déplacements doux, etc.).

 

Limiter les déplacements

Les conditions de travail doivent évoluer par le biais d’horaires évitant les heures les plus chaudes ou par le recours au télétravail lors d’événements climatiques exceptionnels.

Anticiper

Les populations vulnérables doivent avoir accès aux services de santé dans des conditions climatiques extrêmes, ce qui signifie de les localiser et de leur assurer des possibilités de déplacements spécifiques.

Exemple d'action

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