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Biodiversité

Inciter, donner l’exemple, prévoir

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Les aménageurs du territoire, services de planification ou maîtres d’ouvrages publics et privés ont un rôle d’incitation et d’exemplarité pour adapter le territoire au climat de demain.

Services de planification

Réglementation, incitation et exemplarité


Qu’il œuvrent au sein d’une collectivité locale ou d’un service déconcentré de l’État (Dreal, DDT), les services de planification ont un double rôle, celui de la réglementation et de l’incitation, et une exigence d’exemplarité.

Anticiper
Agissant sur de nombreuses sphères, publiques, privées, citoyennes... les documents de planification sont à la fois des outils coercitifs et incitatifs qui anticipent sur le long terme à une échelle collective impérative pour l’adaptation au changement climatique.

Intégrer

 

Le Coefficient de Biotope par Surface, un outil mobilisable dans le documents d’urbanisme pour favoriser l’intégration de la nature dans les projets d’aménagement. Source : CERDD

Le Coefficient de Biotope par Surface

Intégration des trames vertes et bleues à toutes les échelles, préservation de zones tampons permettant le repos ou la circulation des espèces, mais aussi la protection face aux risques naturels : la planification a un rôle majeur dans le maintien des capacités de la biodiversité à résister au changement climatique.

La Métropole de Lyon et les communautés de communes voisine se sont associés avec le département et la région pour la mise en œuvre d’un programme dont l’objectif est de préserver de l’urbanisation les espaces naturels et agricoles périurbains.

Les nombreux projets développés dans le cadre de ce programme permettent d’accroître la résilience du territoire face au changement climatique par exemple par le soutien à des pratiques agricoles favorables à l’eau et à la lutte contre l’érosion.

 

Protéger les espaces naturels et agricoles urbains et périurbains pour renforcer la résilience face au changement climatique

Le Coefficient de Biotope par Surface, un outil mobilisable dans le documents d’urbanisme pour favoriser l’intégration de la nature dans les projets d’aménagement. Source : CERDD

 

Concerter

La charte de l’arbre est un outil permettant de réunir l’ensemble des acteurs concernés par l’arbre en ville pour définir les grands principes régissant l’entretien et la préservation du patrimoine arboré sur un territoire. Source : Commune de Neuville-en-Ferrain 

 

De nouvelles pratiques entrent en jeu, donnant la place à de nouveaux acteurs par le biais de la concertation pour l’élaboration de documents de planification. Avoir des objectifs partagés sur l’ensemble du territoire concerné et par l’ensemble des parties prenantes est un gage de réussite, à l’image des « chartes de l’arbre » mises en œuvre à Nantes, Poitiers, Lyon ou Aix-en-Provence.

La charte de l’arbre est un outil permettant de réunir l’ensemble des acteurs concernés par l’arbre en ville pour définir les grands principes régissant l’entretien et la préservation du patrimoine arboré sur un territoire. Source : Commune de Neuville-en-Ferrain 

Donner l’exemple
Outre leur aspect réglementaire, les documents de planification montrent la voie et se doivent de mettre en exergue des mesures exemplaires, pour que d’autres s’emparent de la problématique avec un dynamisme similaire.

 

La thématique Planification de ce site présente les outils disponibles dans le cadre d’une démarche de planification pour intégrer l’adaptation au changement climatique de façon transversale à de nombreuses thématiques.

Maîtres d’ouvrage

S’appuyer sur la nature tout en évaluant les impacts sur sa résilience


Services techniques des collectivités ou porteurs de projets privés, les maîtres d’ouvrage ont un rôle majeur pour accompagner l’adaptation de la biodiversité au changement climatique. Ils portent des solutions basées sur la nature tout en évaluant régulièrement l’impact de leurs aménagements sur la résilience de la biodiversité.

Des projets adaptés

Services écosystémiques liés à la nature en ville. Source : CESE

Accompagner la résilience de la biodiversité, c’est limiter les pressions qu’elle subit en portant des projets adaptés, tout en s’appuyant sur elle pour améliorer la qualité et le confort d’usage des aménagements.

L’EcoQuartier de Clichy Batignolles a par exemple été conçu avec une superficie limitée d’allées, limitant ainsi l’imperméabilisation des sols. De plus les eaux pluviales ruisselant sur ces allées sont récupérées dans un fossé humide puis stockée dans une cuve, alimentant un bassin biotope et servant également à arroser le parc.

L’ÉcoQuartier de Clichy Batignolles

Services écosystémiques liés à la nature en ville. Source : CESE

 

 

Des pratiques exemplaires

Le bilan écologique de la séquence ERC. Source : Théma, CGDD

Propriétaires de foncier, ils expérimentent des aménagements, via leur conception ou les cahiers des charges qu’ils imposent à leurs prestataires, qui doivent viser l’exemplarité. Part du naturel dans les espaces aménagés, choix des ressources et des essences, adaptées au climat présent et futur… Leurs leviers sont nombreux et variés. Ils montrent la voie en proposant des solutions qui vont au-delà de la réglementation.

L’EcoQuartier de la Luciline à Rouen aussi bien que l’EcoQuartier Clich Batignolles font un place importante au végétal, par la mise en place de noues végétalisées, d’alignement d’arbres, de jardins partagés, etc. permettant à la fois une meilleure infiltration des eaux de pluies et un bon rafraîchissement urbain.

L’ÉcoQuartier de la Luciline à Rouen

L’ÉcoQuartier de Clichy Batignolles

Le bilan écologique de la séquence ERC. Source : Théma, CGDD

 

 

Des impacts évalués

 

Chantier de restauration de la rivière "Le Tassio" à Sorède, Languedoc-Roussillon © Laurent Mignaux - Terra 

Appliquer la doctrine « éviter, réduire, compenser » doit être à la base de leurs programmes, en écho aux actions d’atténuation du changement climatique. Mais l’adaptation demande d’élargir la réflexion, au-delà de la richesse biologique des espaces aménagés, à leurs fonctionnalités et à l’évaluation de leurs impacts à court et moyen terme.

Chantier de restauration de la rivière "Le Tassio" à Sorède, Languedoc-Roussillon © Laurent Mignaux - Terra 

 

 

Des expérimentations évolutives

Restauration de la rivière "Le Tassio" à Sorède, mesures de contrôle© Laurent Mignaux - Terra 


La mise en œuvre de solutions fondées sur la nature, notamment mais pas uniquement en ville, doit se doubler d’un suivi des bénéfices retirés et d’une adaptation aux évolutions futures du climat.

La thématique Villes présente plus en détails des solutions reposant notamment sur l’intégration de la nature dans les projets afin de favoriser l’adaptation des villes au changement climatique.

Restauration de la rivière "Le Tassio" à Sorède, mesures de contrôle© Laurent Mignaux - Terra 

 

Voir les ressources

Que dit le PNACC 2 ?

Le renforcement de la résilience des écosystèmes est essentiel pour leur permettre de s’adapter au changement climatique et pour que l’on puisse s’appuyer sur les capacités des écosystèmes pour aider notre société à s’adapter au changement climatique, en veillant au « bon fonctionnement des écosystèmes » et en renforçant les synergies entre préservation des écosystèmes et usages humains.

Dans le cadre du Plan biodiversité, le MTES déploiera les solutions fondées sur la nature dans l’ensemble du territoire.

Il s’agira de protéger, de gérer de manière durable et de restaurer des écosystèmes naturels ou modifiés ou de s’appuyer sur des pratiques agro-écologiques pour relever directement les défis de société de manière efficace et adaptative, tout en assurant le bien être humain et en produisant des bénéfices pour la biodiversité.

La réduction des risques d’inondation et de submersion entre dans cette approche dans le cadre des Plans de Gestion du Risque Inondation, dont les Programmes d’Actions de Prévention des Inondations constituent un outil – et dont le 3 e appel à projets met l’accent sur les milieux naturels particulièrement concernés par la mise en œuvre de cette approche sur les mesures autres que les travaux de protection.

Le MTES renforcera les capacités de résilience des écosystèmes face au changement climatique, en particulier pour les plus vulnérables (écosystèmes humides, aquatiques, herbacés, montagnards, marins, littoraux, forestiers, sols), en s’appuyant notamment sur :

  • l’amélioration et la diffusion des connaissances ;
  • le soutien et la valorisation de projets de recherche sur les liens entre la biodiversité et le changement climatique ;
  • la préservation, la restauration et le renforcement des continuités écologiques, en s’appuyant sur la trame verte et bleue et les infrastructures agro-écologiques ;
  • les meilleures pratiques de gestion agricole, piscicole, aquacole et forestière ;
  • le développement d’un réseau cohérent, connecté et représentatif d’aires protégées mettant en place une gestion adaptative ;
  • l’identification et le développement d’outils contractuels, fonciers, réglementaires et financiers permettant de rendre conciliable les activités avec la biodiversité dans le cadre de l’adaptation au changement climatique ;
  • l’intégration des enjeux de résilience des écosystèmes et de disponibilité en eau, présente et future, dans toutes les politiques publiques et schémas sectoriels des activités économiques pertinents.

Pour en savoir plus sur le Plan National d'Adaptation au Changement Climatique

Ressources pour les services de planification

Ressources incontournables