Repenser la gestion du littoral et adopter de nouvelles approches face aux aléas marins

Notons que les solutions d’adaptation proposées ne sont pas exclusivement des SafN.

 

Ce plan de gestion prend en compte le contexte évolutif du site en fixant des objectifs et principes à moyen et long terme,  qui s’organisent autour de 5 axes :

• La mise en œuvre d’une gestion adaptative à l’élévation du niveau de la mer notamment au travers d’un retrait maîtrisé et progressif du trait de côte dans les secteurs soumis à l’érosion, via la non-intervention sur les digues situées en front de mer dont certaines sont ainsi peu à peu détruites.
• La recherche d’une dynamique plus naturelle dans le fonctionnement des lagunes, notamment via des aménagements et travaux permettant de rétablir les connexions entre elles et avec les hydrosystèmes alentours (mer, Vaccarès, canal du Japon).
• La reconstitution des écosystèmes littoraux caractéristiques des lagunes littorales méditerranéennes et des fronts de mer sableux.
• Le maintien, voire l’augmentation, de la capacité d’accueil des oiseaux d’eau coloniaux.
• L’intégration des problématiques économiques locales, notamment la situation de Salin de Giraud, en veillant à offrir des possibilités de découverte et de diversification économique douces et respectueuses des objectifs du Conservatoire et des autres partenaires de la gestion.

Au nombre des actions spécifiques menées dans le cadre  de ce plan, on peut citer :

• La réalisation des travaux hydrauliques prévus dans le cadre du projet européen LIFE+ MC-SALT : restauration d’une connexion entre les anciens salins et la Réserve Nationale de Camargue, reconstitution d’un axe hydraulique pour favoriser les entrées d’eau de mer…
• La mise en œuvre d’une concertation avec les habitants de Salin de Giraud d’octobre 2013 à octobre 2015, soutenue par la Fondation de France dans le cadre d’un appel à projets « Ensemble, gérons notre environnement ». Un groupe de travail d’une trentaine d’habitants représentant au mieux la diversité sociale du village (âge, origine socio-professionnelle) s’est réuni tous les mois de manière conviviale. Des personnes ressources extérieures au village étaient régulièrement mobilisées pour appuyer les réflexions (ingénierie du Parc ou des collectivités, office du tourisme, acteurs culturels, etc.).