Euromed : étude de l’impact d’un aménagement urbain sur Marseille en période de canicule

L’Établissement Public d’Aménagement EUROMEDITERRANEE, en charge de la réhabilitation urbaine de Marseille, a commandé à Météo-France une étude visant à quantifier les effets climatiques induits par l’opération dite « Euromed 2 » : impact du parc créé à cette occasion, utilisation d’un système de climatisation par boucle à eau de mer, modification du pouvoir réfléchissant des murs.

Suite à la signature d’un contrat de partenariat de type « recherche » entre Établissement Public d’Aménagement EUROMEDITERRANEE et Météo-France en décembre 2011, l’étude a été réalisée par Météo-France en 2012 et s’est terminée en octobre 2013.

Cette étude a été réalisée avec le modèle atmosphérique de recherche Méso-NH à une résolution de 125 mètres, couplé avec une nouvelle version du modèle de ville TEB permettant la prise en compte de la dynamique thermique interne des bâtiments. Différents scénarios, correspondant à des paramètres de description de la ville adaptés à chaque cas, ont été modélisés sur 6 journées chaudes d’août 2003.

Si l’on compare les prévisions obtenues pour la ville actuelle et l’aménagement, les différences les plus importantes sont observées au niveau du parc, avec toutefois une influence limitée sur les quartiers voisins. L’étude a permis de hiérarchiser les leviers potentiels limitant l’effet d’une canicule sur l’aménagement. La présence des jardins est le levier le plus fort, l’utilisation de la boucle à eau de mer vient en second. Quant à l’augmentation du pouvoir réfléchissant des murs, dans le contexte marseillais, elle ne procure qu’un gain limité et peut même se révéler être contre-productive.

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