RÉSUMÉ
Source : GIS Climat
Ce projet contribue au prochain rapport du GIEC (AR5) en montrant comment les différentes communautés scientifiques, a priori séparées dans les trois groupes de travail du GIEC, peuvent travailler de manière coordonnée sur le développement de nouveaux scénarios. Cela implique l'adoption d'une nouvelle approche de travail autour du lien entre les simulations du climat et les scénarios socio-économiques qui estiment les émissions de gaz à effet de serre. Une approche découplée dans laquelle scénarios climatiques et politiques de réductions des émissions sont étudiés indépendamment, ne permet pas d’avancer de façon cohérente dans la réflexion sur ces politiques de réduction. Il est en effet nécessaire de prendre en considération les relations entre la croissance économique dans chaque région du le monde, les cycles biogéochimiques des gaz à effet de serre et leur rétroaction climatique, les impacts régionaux du changement climatique et l'effet net de ces impacts sur l'activité économique.
Une combinaison de modèles climatiques, biophysiques et économiques, forcée par les scénarios de concentration atmosphérique définis conjointement par les climatologues et les économistes, sera utilisée: en amont, pour calculer les niveaux d'émission de gaz à effet de serre compatible avec ces changements de concentration de prévisions, et en aval, pour évaluer les changements climatiques correspondants.
Cet ensemble de simulations sera utilisé par la communauté « climat » (groupe de travail I du GIEC, en collaboration avec les programmes internationaux WCRP et IGBP), par la communauté « impact » (GIEC groupe de travail II, en liaison avec les impacts, adaptation et vulnérabilité (IAV)) pour estimer l'impact du changement climatique dans les différents domaines (agriculture, les écosystèmes, l'eau, la santé, etc) ; il sera également utilisé par les économistes (groupe de travail du GIEC III, en collaboration avec le Consortium Modèles d'évaluation intégrée (IAMC)) comme base pour l'élaboration de «solutions politiques» et l’évaluation des coûts et avantages connexes.